Quand les hackers portent atteinte à l 'image des institutions publiques

Les derniers jours de l 'année 2009 et le début de l 'année 2010 révèlent la dernière tendance des hackers : la ” dégradation ” de sites officiels d 'institutions publiques.

Les premières attaques ont touché plusieurs sites Internet officiels du gouvernement des Philippines, avant No?l et le premier janvier. Le 17 décembre, la page d 'accueil du Ministère de la Santé contenait une photo modifiée du Ministre de la Santé, Francisco Duque III. Si la photo d 'origine le représentait en train de souffler dans un  ” torotot ” (un cor), dans la photo modifiée, l 'instrument avait été remplacé par des parties génitales masculines, et la photo s 'accompagnait de termes pornographiques.  

Le lendemain, le site officiel du Ministère de la Protection Sociale et du Développement était la cible des hackers. Quelques jours plus tard, c 'était le site officiel du Conseil National de Coordination des Catastrophes qui était attaqué.

Cette tendance semble se poursuivre en 2010, les premiers jours de janvier ayant déjà fait de nouvelles victimes : le site de la présidence espagnole de l 'Union européenne et le site officiel du président iranien.
Le 4 janvier, des hackers exploitaient des vulnérabilités XSS pour compromettre le site de la présidence espagnole, en remplaçant la photo du chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, par une image humoristique représentant Mr Bean.

Le lendemain, c'était au tour du site Internet du président iranien d'être touché, un attaquant ayant publié un message demandant la mort du Président : ” Cher Dieu, En 2009 vous avez pris mon chanteur favori, Michael Jackson, mon actrice préférée, Farrah Fawcett, mon acteur favori Patrick Swayze, et ma voix préférée, Neda. En 2010, je vous en prie, n 'oubliez pas mon homme politique préféré, Ahmadinejad, et mon dictateur favori, Khamenei. Merci. “

Bien que les dommages ne concernent que l'image d'hommes politiques et d'institutions, et que les problèmes aient été résolus rapidement, ces attaques incitent les experts de la sécurité informatique à s'interroger sur la capacité des gouvernements à protéger les informations sensibles et rappellent aux utilisateurs du monde entier qu'aucun site Internet n'est complètement protégé contre le hacking.